Woody Allen – Soit dit en passant – Traduit de l’anglais ( Etats-Unis ) – Editions Stock ( Son autobiographie )

Etant donné que j’ai lu en son temps  l’autobiographie de Mia Farrow, et que j’aime beaucoup les films de Woody Allen, avec Mia Farrow, ou une autre, Diane Keaton, par exemple, j’ai voulu lire son autobiographie. Peut-être par souci d’équilibre, d’impartialité.

Mes impressions : Je souhaitais retrouver quelque chose du charme du film Midnight in Paris – Minuit à Paris – que j’ai vu plusieurs fois. La première fois, dans des conditions particulièrement attrayantes,  dans  la  petite salle  de cinéma qui fait partie du Grand Palais, Paris, en même temps que l’exposition consacrée à Gertrude Stein et ses amis.

Je ne sais vraiment pas quoi en penser.  L’humour est là, volontaire ou non.

Woody Allen sait raconter les anecdotes  incroyables qui émaillent sa vie. Ainsi, il cherche une magnifique propriété au bord de la mer, pour sa famille. Elle est aménagée à grands frais, puis il y passe une nuit … il ne peut supporter une nuit de plus le bruit des vagues, le ressac … et il la revend aussitôt ! On le sait, il est l’homme de New -York, mais pas n’importe où non plus. Sa recherche d’un appartement  ou d’une maison a tout d’un film comique, et on peut se reconnaitre dans les affres du copropriétaire qui soudain  fait face  à un échafaudage devant ses fenêtres, durant des mois.

Je suis gênée lorsqu’il évoque, longuement, sa vie de famille. D’abord, parce que je n’y comprends vraiment rien, que tout a été dit et le contraire. Et que c’est leurs vies, à Mia Farrow et lui. Quel gâchis, tout de même, ces accrochages ( euphémisme ).

Mais – extrait :

«  Je parle ici du cinéma commercial en général. Si le réalisateur est un véritable artiste, un Bergman ou un Fellini par exemple, toute contribution autre que celle de l’âme de cet artiste est hors de question;  même les costumes-cravates le sentent et se tiennent à distance. Aussi immérité que cela puisse paraître, j’ai toujours pu fonctionner comme si je faisais partie de la caste des cinéastes artistiques et, bien que la comparaison soit erronée, mes exigences implacables m’ont valu un respect qui aurait mieux convenu aux maîtres véritables. Malgré tout,  insisté-je à chaque fois,  si vous vouliez investir dans mes films,  vous deviez déposer votre fric dans un sac en papier, prendre le large,  et moi je réapparaissais avec un film achevé que vous aviez le droit de distribuer à votre convenance. Seulement voilà, Hollywood changeant et mes résultats quoique probants n’étaient pas en phase  avec la culture du blockbuster qui se répandait comme une traînée de poudre « .

Et voilà comment Match Point, film qui devait se dérouler  à New-York, dans les Hamptons et à Palm Beach –  a été tourné à Londres, car il lui a fallu trouver un autre producteur avec  un sac en papier plein d’argent – … Costwolds, pubs, puddings  à la place des bagels.

J’aime aussi beaucoup  Match Point !

Beaucoup d’anecdotes, souvent relatées comme des sketches, des hommages à des femmes, des actrices, à la beauté de villes, Londres, Paris, Barcelone…

Woody Allen –  Soit dit en passant – Autobiographie – traduit de l’anglais ( Etats-Unis ) par Marc Amfreville et Antoine Cazé –  » A propos of nothing  » –Editions Stock – 539 pages- 24, 50 Euros

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