Angela Marsons – Petites filles perdues – Roman policier traduit de l’anglais ( Grande-Bretagne ) par Véronique Roland – Belfond Noir

Charlotte et Amy sont deux petites filles de neuf ans, amies très proches, et leurs familles le sont également. C’est ainsi qu’il y a toujours une des deux mères pour venir les chercher à la sortie du centre de loisirs d’Old Hill, dans le Pays noir au nord de l’Angleterre.

Mais ce jour-là, la mère qui devait venir à 12 h 30 a eu une panne de voiture et dès 12 h 20, chacune des mères a reçu un texto les prévenant que des ravisseurs retenaient leurs filles. Ravisseurs très bien organisés car l’un d’eux habillé en policier est venu prendre les fillettes … et on ne s’est pas méfié.

Dès 13 h 15, l’enquête commence et elle est confiée à la très compétente et déterminée Inspectrice Kim Stone.

Malgré ses nerfs d’acier, elle est inquiète car il y a eu un récent enlèvement d’enfants, deux petites filles, et l’une d’elles n’a été rendue que contre le versement d’une rançon, la plus forte rançon. L’autre enfant n’a jamais été retrouvée.

Kim Stone a un plan qu’elle met rapidement à exécution. Les familles sont regroupées dans une des deux maisons et elles ont ordre de rester discrètes, et surtout de ne pas alerter la presse. D’ailleurs l’inspectrice ordonne à une journaliste trop inquisitrice de se taire. Les vies de deux petites filles sont en jeu.

Des textos arrivent, menaçants, de nature à susciter la panique dans les familles.

Que deviennent les petites filles ? Elles ont peur, évidemment, mais montrent le plus grand courage, ensemble, dans le noir. Elles ont été jetées dans un van, puis précipitées dans un endroit sombre, et parfois la porte s’ouvre pour laisser passer un homme qui les menace, leur dépose un peu de mauvaise nourriture. Il va jusqu’à tuer un chaton sous leurs yeux pour les terrifier encore plus.

Côté parents, l’angoisse monte car ils estiment que l’enquête ne va pas assez vite, même si vingt-quatre heures seulement se sont écoulées. Il ne faudrait pas que l’un d’eux cède et contacte les ravisseurs en versant la rançon demandée.

Ce qui rend ce thriller tout à fait passionnant et surprenant, c’est que l’auteur dévoile parallèlement la psychologie de ravisseurs, et comment ils en sont arrivés à ce point de cruauté.

L’Inspectrice Kim Hanson pense à tout. Elle rend visite à la mère de l’enfant disparue lors du précédent kidnapping. Elle arrive juste à temps car la mère est au bout de son désespoir. Elle se rend chez les parents d’Emily, la petite fille rescapée.

Etant donné le mode de fonctionnement des ravisseurs, Kim Hanson suppose que le lieu où sont enfermées Charlotte et Suzie a servi déjà pour le précédent enlèvement, et malgré les réticences des parents qui protègent Emily au maximum, elle parvient à obtenir des renseignements précieux. Elle met à jour une manipulatrice dangereuse bien trop proche des enfants. Mais à qui peut-on se fier ?

Un suspense parfaitement dosé et mené avec brio, qui retient l’attention car on sait que l’actualité rappelle que le roman peut devenir une terrible réalité.

Un suspense qu’on ne lâche pas.

Angela Marsons – Petites filles perdues – Roman traduit de l’anglais (Royaume-Uni ) « Lost girls  » par Véronique Rolland – Belfond-Noir -480 pages- 21,90 Euros ( numérique : 14,99 Euros )