Après l’attentat du métro Saint-Michel en juillet 1995, le docteur Xavier Emmanuelli a voulu organiser des cellules de soins destinés aux blessés psychiques des événements violents : les CUMP – cellules d’urgence médico-psychologique – rattachées aux SAMU : urgences pour les blessures physiques.
L’intention correspond à un besoin véritable. Mais dix années après, où en est-on ?
Et le constat, remarquablement analysé par plusieurs voix, est terrible.
Des blessés, des traumatisés psychiques, on veut faire des » victimes « .
Pourtant souffrir d’un deuil, par exemple, n’a pas à être psychiatrisé : c’est normal, cela fait partie de la vie pour certains, et il faut savoir discerner les besoins, agir avec délicatesse.
Elle relève qu’on impose aux personnes de se sentir victimes, qu’on les entoure d’abord de différents intervenants qui ne sont pas tous des professionnels, mais parfois des bénévoles » formés sur le tas » ! Le temps de la médiatisation terminé, les blessés psychiques sont trop souvent abandonnés à eux-mêmes.
Les récits sont implacables : nous avons tous vu les politiques ou autres se précipiter vers les traumatisés. Les arrières de ces opérations médiatiques sont révélés, dans tous leurs détails quelquefois incroyablement pittoresques, mais accusateurs.
Et toute parole n’est pas soutien.
Les modèles – les exemples sont donnés – pourraient être pris dans l’armée. Et il y a urgence dans l’urgence.
On peut entendre Hélène Romero s’exprimer de façon tout aussi nette et énergique dans un FR 3 national : voir sur internet
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