
Claire Gallois écrit avec tout son coeur, et bien sûr son grand talent d’écrivain dont l’oeuvre est importante à tous points de vue.
La narratrice raconte comment elle a été amenée à s’intéresser au petit garçon qu’elle nomme « Alias » rencontré au hasard des courses dans son quartier. La petite famille et elle habitent dans la même rue. Elle fait la connaissance de son père, qui bientôt lui fait confiance et lui demande quelquefois d’aller chercher l’enfant à la crèche, puis à la sortie de classe, de remplacer la nounou. Très vite, elle s’attache à Alias, et c’est réciproque.
Cependant, elle se pose des questions sur l’attitude de la mère d’Alias, peu présente, mais toujours en représentation, mannequin pour des catalogues. Alias se confie à elle : sa mère le maltraite. A 8 ans, assisté de son père, Alias s’est présenté à la police et a relaté ce que sa mère lui fait subir. La maltraitance est réelle, même si » Chouchou » la mère joue fort bien la comédie et nie.
Ensuite, c’est le maquis judiciaire, et la narratrice fait ce qu’elle peut pour aider le père et le fils, les protéger<;
Sur décision des juges, interviennent les services sociaux.
Claire Gallois se montre fort sévère sur leurs interventions, les familles d’accueil, et le financement qui en découle. Car cela rapporte !

» Des parasites salariés d’une institution judiciaire » …
Ces parasites existent aussi à l’autre bout de l’existence, quand il s’agit de » protection judiciaire des majeurs « . Certes, il en est de compétent/es, mais il faut entendre les propos parfois désespérés de personnes mises sous tutelle un peu trop facilement, ce qui signifie la mort sociale. Ce sont de grandes douleurs injustifiées.
A lire absolument, le livre très fort de Claire Gallois, comme un témoignage sur ce que ne doit pas être la « Protection de l’enfance », et ses foyers. Il faut savoir.
