Pour prendre l’air dans les Alpes suisses, et près du lac de Genève, pour faire oublier à ses » petites cellules grises » les affres du confinement : voici le roman idéal, multiple, riche, si riche de péripéties et d’émotions.
Il devait sortir en librairie le 25 mars, et vous savez ce qui s’est passé. Le voir enfin dans les vitrines est en soi une excellente nouvelle.
J’aime la façon dont Joêl Dicker reste fidèle à une construction très élaborée, avec retours en arrière, multiples personnages, jeux de dupes et faux-fuyants, le tout avec un ton qui n’appartient qu’à lui, une jeunesse et une fraîcheur émouvante, sa vivacité, sa fidélité à son éditeur, Bernard de Fallois, à qui il a dédié cette oeuvre, son beau roman de 576 pages.
» Le jour du meurtre ( Dimanche 16 décembre )- Il était 6 heures 30 du matin. Le Palace de Verbier était plongé dans l’obscurité. Dehors, il faisait encore nuit noire et il neigeait abondamment. Au sixième étage, les portes de l’ascenseur de service s’ouvrirent. Un employé de l’hôtel apparut avec un plateau de petit-déjeuner et se dirigea vers la chambre 622. En y arrivant, il se rendit compte que la porte était entr’ouverte.. . De la lumière filtrait par l’interstice… Ce qu’il vit lui arracha un hurlement. Il s’enfuit pour aller alerter ses collègues et appeler les secours… Un cadavre gisait sur la moquette de la chambre 622 « .
Et des années après, le narrateur s’exprime :
» Au début de l’été 2018, lorsque je me rendis au Palace de Verbier, un hôtel prestigieux des Alpes suisses, j’étais loin d’imaginer que j’allais consacrer mes vacances à élucider un crime commis dans l’établissement bien des années auparavant. Ce séjour était censé m’offrir une pause bienvenue après deux petits cataclysmes personnels survenus dans ma vie. … il me fait d’abord revenir sur ce qui fut à l’origine de toute cette histoire : la mort de mon éditeur, Bernard de Fallois.
Bernard de Fallois était l’homme à qui je devais tout. Mon succès et ma notoriété, c’était grâce à lui.
On m’appelait » l’écrivain « , grâce à lui. On me lisait, grâce à lui. Lorsque je l’ai rencontré, j’étais un auteur même pas publié; il avait fait de moi un écrivain lu dans le monde entier. Bernard, sous ses dehors d’élégant patriarche, avait été l’une des personnalités majeures de l’édition française. Pour moi, il avait été un maître et surtout, malgré les soixante années qui nous séparaient, un grand ami. «
Il voyage – un magnifique périple – de Genève jusqu’au palace de Verbier, et le hasard lui fait faire la connaissance de sa charmante voisine de balcon, Scarlett. Coup de foudre. Ils s’étonnent parce qu’une des chambres porte le numéro 621 bis. Pourquoi ? Ils se lancent ensemble sur une enquête compliquée.
Et nous voilà plongés au coeur des intrigues qui se nouent, secrètement, dans la grande banque familiale Ebezner. Un des membres logeait précisément à l’hôtel Verbier alors que le prochain président allait être nommé. Evidemment, l’hôtel est concerné par le scandale qu’il tente d’étouffer.
» Au même moment, rue de la Corraterie, au centre de Genève, la secrétaire Cristina franchissait le seuil de l’imposant bâtiment de la Banque Ebezner avec sa ponctualité coutumière. Depuis son engagement au sein de la banque, six mois plus tôt, elle arrivait au travail tous les matins à 6 h 30, heure à laquelle les huissiers ouvraient les lieux. D’une part, pour montrer son sérieux à ses patrons, mais surtout parce que cela lui permettait de parcourir les différents dossiers sans être dérangée et sans qu’on lui pose de questions « .
Et si Cristina était une taupe ? Quel est le rôle des services secrets ? Et qui sont le propriétaire de l’hôtel, passionné de théâtre, et son fils ? Jusqu’où va cette passion ?
Tel un magicien de génie, Joël Dicker tire les personnages de son chapeau, les emmène de Genève à Corfou, fait miroiter les facettes de leurs personnalités étonnantes quand ils passent de l’ombre au grand jour. Et à la fin, on a envie d’applaudir sa virtuosité !
Joël Dicker – L’énigme de la chambre 622 – Roman – Editions de Fallois – 576 pages – 23 Euros
( Tous droits réservés- copyright )
Zut, je n’accroche jamais aux polars !…
Bonne soirée France !
C’est plus que cela … une étude des moeurs dans les banques en Suisse, une histoire de coeur. C’est Joël Dicker !
J’ai hâte de m’y plonger…et ta chronique en rajoute…😉
Je sais que tu aimes beaucoup aussi 🙂 des heures agréables en perspective – 🙂
Encore plus impatiente moi aussi de le lire, j’aime beaucoup ses livres !
Changement de décor, la Suisse, Corfou … et la grande maîtrise de l’auteur 🙂
Encore plus impatiente demain je vais voir si je le trouve 😉 bonne soirée !!
Enfin, oui – bonne lecture évidemment 🙂
Sounds like a good one!!! Glad he finally has it at the bookstores.
It is a very good novel, and you are right. Bookshops are open at last 🙂 – amitiés 🙂
Une histoire qui se passe à Genève ? Peut-être que ça peut m’intéresser. Toutefois, même si le lac se termine à Genève, il s’appelle « Lac Léman » 😉
L’auteur genevois nous promène dans sa ville. Cela ajoute à l’intérêt 🙂 On peut dire les deux- j’ai vécu à Lausanne que j’aime beaucoup, et on disait les deux 🙂
Pour un Suisse, dire le lac de Genève est une hérésie 😄
J’aime imaginer Joël Dicker me donnant cette précision avec son radieux sourire 🙂
Bonjour France, j’ai bien envie de lire ce livre, tu as bien « piquée » ma curiosité. Bisous et bon après-midi MTH
C’est un roman très original, charmant à certains moments, très surprenant à d’autres. On attendait le » roman suisse » de l’auteur genevois.
Merci à toi, bises et amitiés pour une bonne soirée et ensuite … 🙂
A reblogué ceci sur lepapillondeslivrescerclerenevigoet a ajouté:
L’excellent roman à suspense, très dépaysa, de Joël Dicker, connait un succès justifié : chiffre record de 500 000 exemplaires vendus à ce jour, au top !