Un 8 août, triste et injuste jour pour Verlaine – Extrait de son poème  » Sagesse  » – et sa revanche posthume

Il y a quelques années, en juin, nous étions, poètes en réunion, dans les jardins du Sénat, autour de la stèle dédiée à Verlaine.

Il faisait froid, il pleuvait, au point qu’une dame poète  portait une cape en fourrure. Et nous voilà sous une sorte de préau ouvert aux  » vents mauvais « , pour entendre un Juge venu de Belgique prononcer une conférence en l’honneur de Verlaine. Que d’éloges ! Que d’applaudissements !

Qu’en pensait-il, lui, le  » Prince des Poètes « Là-Haut ? Intérieurement, je souriais …

Ensuite un délicieux déjeuner au restaurant du Sénat nous réconforta.  J’ai eu l’honneur et le privilège, l’émotion aussi, de serrer la main de l’un de ses descendants qui ne pouvait nier les liens du sang  : même visage de faune. Une grande gentillesse, un sourire timide.

Une journée mémorable

Lire aussi :  Jean-Baptiste Baronian  – Verlaine – Rimbaud  – L’enfer d’une saison – Editions de Fallois / L’Age d’Homme – ( 2013 )

France FOUGERE

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7 réflexions sur “Un 8 août, triste et injuste jour pour Verlaine – Extrait de son poème  » Sagesse  » – et sa revanche posthume

  1. J’ai énormèment lu Verlaine quand je vivais en France. Je me souviens très bien de celui ci.
    J’ai cessé de lire de la poésie en arrivant aux États Unis. D’abord pour apprendre à parler anglais couramment je me suis interdit de lire en français. Et quand le barrage de la langue a disparu j’ai réalisé que la poésie est ce qui est le plus intimement lié à la langue. Sans doute le fait que chaque mot compte rend la poésie rarement accessible à ceux et celles qui acquièrent une seconde langue. Maintenant seulement je me retrouve à prendre un volume de Baudelaire ou Prévert et bien sûr Rimbaud et Verlaine. C’est alors une descente vertigineuse vers ma langue natale, celle qui reste viscérale et qui me parlera toujours plus intimement que n’importe quelle autre langue. Y compris l’anglais américain dans lequel je m’exprime plus souvent à l’écrit. Sauf en poésie. Je sais que d’autres ont une opinion différente sur la question, mais pour moi si je décidais d’écrire un poème je le ferais en anglais.

    • Vous avez fait un bel effort, nécessaire sans doute.
      Et ce serait un beau poème – en anglais!
      Je me réfère souvent à une anthologie bilingue anglo-américaine de poésie ( Pléiade ) – et je l’apprécie beaucoup. Mon père a composé un poème que j’admire infiniment, assez long, et sincère, intense. Je l’ai réédité ( la BNF a perdu la première édition pendant le transfert à Tolbiac, je suppose ) – en français il est hugolien, et dans sa traduction anglaise par une amie, il est shakespearien ! Le thème s’y prête et je vous assure que je suis objective.:)
      Mon médecin à Paris conserve des lettres de Verlaine et d’un autre poète à son ascendant – qui les a soignés. Un trésor qui restera inconnu … il y en a d’autres dans les familles discrètes. Le secret médical est respecté.

  2. En y reflechissant , ils ont eu une drôle d’histoire ces deux !
    Si on est à l’hopital de la Conception , à Marseille ,on peut lire un panneau disant que Rimbaud est mort là. Je passais toujours devant ce panneau et le regardais /lisais quand j’allais rendre visite à mon père qui comme Rimbaud partit de là, pour son ultime voyage .
    Amitiés
    Jeanne

    • Chère jeanne, quel choc ce doit être – mais la vie, c’est cela aussi – il nous faut surmonter tant d’épreuves – et prendre appui sur les belles choses – pas toujours facile.
      Bises avec mes amitiés 🙂

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